Des étudiantes à Téhéran ont scandé « dégage » au président iranien Raisi, alors qu’il visitait le campus universitaire d’Alzahra. Raisi a condamné devant étudiants et enseignants les manifestations provoquées par la mort de Mahsa Amini en récitant un poème qui assimile les « émeutiers » à des mouches. Une allusion qui a déclenché la colère des étudiantes du campus, qui ont également crié « Boulet de canon, tank, grenade, mollah : dégagez ». Des Faculté des Arts, à l'université Azas de Téhéran, ont eux dressé leurs paumes couvertes de peinture rouge pour symboliser du sang, lors d'une manifestation artistique. La ville iranienne est le théâtre de manifestations depuis que Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans, est décédée le 16 septembre après avoir été arrêtée par la police des moeurs de Téhéran pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes. L'ONG Iran Human Rights (IHR) basée à Oslo a fait état d'au moins 95 morts dans la répression des manifestations depuis le 16 septembre.